mardi 22 janvier 2013

Instant choisi n°6 : Gladiator

Au delà d'un péplum spectaculaire, Gladiator est pour moi un des films qui traite au mieux des relations qui unissent et désunissent une famille. La relation père/fils notamment est clairement mise en avant sous toutes ses formes. L'amour bienveillant entre Maximus et son fils, l'amour caché entre l'empereur et son soldat, l'amour haineux désunissant Commode et son père.

Cette scène est certainement la plus forte du film porté par un Joaquin Phoenix d'exception ( comme dans pratiquement tous ses films ), partagé entre rage et détresse. Elle est une merveilleux exemple pour expliquer comment d'un instant à l'autre la détresse peut nous pousser à commettre l'une des choses les plus affreuses. Cet homicide suit  le plus grand cri d'amour que l'enfant rejeté ait jamais exprimé.  Ce regard échangé où l'on sent ce basculement soudain des deux côtés.... Le regard aimant d'un père absent et le celui d'un fils perdu. Alors que ce crime pourrait être une simple affaire politique visant à hériter du trône d'empereur, il vaut mieux y voir un acte d'un homme désespéré au bord du précipice d'une folie qui le ronge peu à peu.




Les dialogues et la musique apportent une dimension tragique formidable à ce passage qui marque par son atrocité mais également par sa puissance émotionnelle forte. Le plan de fin sur le buste de l'empereur assassiné clôture à merveille et de façon inventive cet extrait poignant. Cette scène reste à jamais comme l'une de mes préférées dans l'un de mes films favoris ( je ne fais pas très original je le sais ). Lorsque '' tuer le père '' trouve sa plus '' belle '' illustration...

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