Le soleil va mourir et la planète est menacée d'extinction. Pour empêcher la fin de l'humanité, des scientifiques sont envoyés dans l'espace . Le nom de la mission : Icarus II, le but : envoyer une bombe de la taille de Manhattan dans le soleil. Cependant, en route, les envoyés reçoivent des signaux d'" Icarus I " , nom de l'équipage mystérieusement disparu auparavant. L'équipe décide de venir en aide aux naufragés...
Sous un pitch qui peut sembler abracadabrantesque, le film de Danny Boyle ( Slumdog Millionnaire, Trainspotting ) est une véritable petite perle de science-fiction, un bijou quasi passé inapercu. Tout est réuni pour faire de cette réalisation la meilleure de la carrière du cinéaste britannique.
Sunshine est tout d'abord une réflexion profonde sur la nature humaine et le sort de l'humanité. Véritable huit-clos galactique, le réalisateur , grâce à un scénario habile et bien ficelé, fait ressortir de chacun de ses personnages le meilleur et le pire . La réalisation met un point d'honneur a faire monter la tension crescendo et fait réagir ses protagonistes face à des situations extrêmes. D'un simple film banal de SF classique, le film se transforme très vite en huit-clos sous haute tension.
Loin des réalisations " hollywoodiennes " ( Deep Impact, Armageddon ), le réalisateur arrive ici à mêler le sort de l'humanité et celui des scientifiques sans tomber dans un pathos grandiloquant. Toute l'histoire est raconté à hauteur d'homme et à aucun moment les fameuses citations '' on va mourir pour l'humanité '' ou encore '' dites à ma fille et ma femme que je les aime '' ne sont de sortie.
Au-delà du fort aspect psychologique du film, Sunshine est également une réflexion sur la mort, une espèce de conte métaphorique ( certaines scènes ayant parfois une réelle connotation religieuse ). Prenant et intelligent donc ...
Le scénario du film a de quoi en rebuter plus d'un, mais tout est fait pour rendre cette histoire crédible , le réalisateur ayant prit contact avec le physicien Brian Cox afin de rendre son récit le plus réel possible. Pour éviter une certaine hollywoodisation de son travail, le scénariste a fait appel à des " seconds couteaux '' de premier choix qui évitent une héroisation poussée des personnages. Chris Evans, avant son succès de Captain America et l'excellent Cillian Murphy rendent le film plus humain et facilitent l'adaptation du public aux personnages.
Pour apporter une patte artistique de qualité à sa réalisation, le cinéaste britannique s'est entouré d'une bande qu'il connait bien. La BO ( superbe de bout en bout )est réalisée par John Murphy mais également par le groupe Underworld ayant notamment participer à la BO ( tout aussi excellente ) de Trainspotting. Les sublimes effets spéciaux apportent également une touche esthétique non négligeable et réussissent à faire de ce film une sorte de blockbuster poétique et intelligent.
Sunshine est un film que je ne pourrais que conseiller, tout d'abord aux amateurs de SF, mais également à tous ceux avides de découvrir un film " à part ". Ce petit bijou sorti de nulle part fera , à coup sur, date dans l'histoire de la science-fiction, un film brûlant ! ( je gardais ma meilleure vanne pour la fin )
C'est pour qui ?
Pour ceux qui en ont marre de la pluie ( c'est pour les bretons ? )
Pour ceux qui veulent pleurer en écoutant de la musique devant des images grandioses
Pour ceux qui aimeraient bien partir dans l'espace avec un bac L en poche
Pour ceux qui veulent juste passer deux heures épiques
et c'est certainement pas pour les claustrophobes
et c'est certainement pas pour les claustrophobes
Galerie photos :
Musique du film , réalisée par John Murphy :
Extrait du film :
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